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    Faustin
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    IMPACTS SOCIOECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE LA DESTRUCTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES DU LAC EDOUARD DANS LE PARC NATIONAL DES VIRUNGA (PNVI) : CAUSES, ET APPROCHES MULTISECTORIELLES COMME VOIES DE SORTIE

    I. ETAT DE LIEU DU LAC EDOUARD

    Le lac Edouard fait partie du Parc National des Virunga (PNVi). Depuis la création PNVi en 1925, le lac Edouard était laissé aux communautés comme source de protéines animales en compensation de leurs terres qui étaient devenu le PNVi , une aire protégée. Le lac Edouard était comme un rempart pour la protection des écosystèmes du PNVi. Malheureusement, la production de ce lac baisse au jour le jour et cela met les écosystèmes du PNVi et les populations riveraines du Lac Edouard en danger et surtout ces communautés de doivent pas pratiquer ni l’élevage, ni la culture, parce qu’elles vivent dans ce parc, site du Patrimoine mondiale de l’UNESCO.
    Plusieurs causes sont à l’origine de la diminution des ressources halieutiques du Lac Edouard. C’est ainsi que, dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes conduits par African Network of Young Leaders for Peace and Sustainable Development (ANYL4PSD/ND4NP) et dont AICED est le point focal en République Démocratique que nous avions conçu ce rapport afin d’apporter de nos modestes proposition des vois de sortie par l’approche multisectorielle.

    II. CAUSES DE LA DESTRUCTION DE RESSOURCES DU LAC EDOUARD
    1. La pêche illicite
    Sans aucun doute la pêche illicite constitue une des causes de la diminution du potentiel ichtyologique du lac suite à l’utilisation de filet de mailles très réduites et la pêche dans les frayères qui sont comme des « maternités » pour les poissons. Avant le tilapia avait une longueur de 25 centimètres et pesait 350 grammes (c’est-à-dire presque 3 poissons pour un kilo), pour le moment la longueur est descendu à 19,5 centimètres et le poids à 180 grammes (presque 7 poissons pour un kilogramme). Cette situation a été décrié il ya plus de deux décennies.
    Pour le moment, les pécheurs clandestins utilisent même les moustiquaires pour pêcher les alevins, quelle destruction méchantes.
    2. La surexploitation du lac
    Selon le chercheur VAKILI, vu que les potentiels maximum du lac qui s’élève à 16 000 tonnes des poissons par an, il ne faudrait pas que le nombre de pirogue dépasse un total de 700 pirogues sur tout l’étendu du lac. Pour le moment, le nombre de pirogue avoisine toujours autour de 1000 . Cela prouve que le lac est surexploité et cela a comme conséquence la diminution de son potentiel halieutique et surtout encore avec la légalisation d’autres pêcheries qui n’existaient avant.
    3. L’explosion démographique
    A vitshumbi par exemple, selon l’ancienne convention ICCN-COPEVI on devrait avoir seulement 2800 pêcheurs, 5 pasteurs, 5 agents de service et les enseignants des écoles agrées et leurs familles. En outre, lorsqu’un enfant d’un pêcheur vient d’atteindre 18 ans il fallait l’expulser du village. Or, pour le moment, à vitshumbi, il y a une population estimé à plus de 27 400. Cette explosion démographique a pour conséquence, la pression sur le lac. Selon nos enquêtes sur terrain à vitshumbi, il a ya 145 naissances en moyenne par mois , ce qui donne la moyenne de presque 5 naissances par jours, véritable explosion démographique qui est à la base de la pression qui s’exerce de plus en plus sur les ressources halieutiques du lac et par ricochet les écosystèmes du PNVi avec la création des nouvelles agglomérations.

    Même la mission de l’UNESCO/UICN au PNVi du 11 au 21 aout 2006 en RDCongo, avait aussi remarqué que, outre les pêcheries illicites, les pêcheries autorisées avait de leur côté largement dépassé la taille qui leur avait octroyée à l’origine. La taille de la pêcherie de Vitshumbi avait doublé de taille en 10 ans, c’est en dire jusqu’à 2006. Maintenant, si à 2006 la taille avait doublé, maintenant, en 2020, 14 ans après, la taille de l’enclave a encore sensiblement augmentée. Cet explosion démographique met en danger des écosystèmes du PNVi d’une part et en conflit la population de Vitshumbi et les gestionnaires du Parc d’autre part.
    4. la pauvreté
    Selon le rapport de la mission conjointe de l’UNESCO/UICN au PNVi du 11-21 aout 2007, à la page 24 dans les conclusions générales, la mission a reconnu que « la pauvreté est à la base de l’envahissement des terres du Parc, à la carbonisation et à la pêche illicite ».
    Cela est aussi vrai dans les milieux riverains du Lac Edouard. Selon nos enquêtes auprès des associations des mamans fumeuses des poissons de Vitshumbi( UFEPIDP et UWAZE), il ya en moyenne capture de 3800 poissons par jours. Ce qui donne une moyenne de presque 0,14 $ comme revenu journaliers par personne. Cela en dessous du seul de la pauvreté. Suite à la rareté des poissons, les pêcheurs sont obligés de rester sur le Lac plus d’une semaine et ces pêcheurs ont crée un système où une autre pirogue, va passer récupérer les peu des poissons attrapés au niveau de différentes pirogues et amener à leurs familles. Chaque pêcheur met un signe sur ces poissons afin que sa famille reconnaisse cela.
    Le nombre des générations augmentent dans une aire protégée alors que le revenu des familles deviennent des en plus faible, c’est une bombe à retardement.

    4.2 Spoliation du PNVi
    4.2.1. L’agriculture

    Curieusement, pour le moment, le nombre de la population augmente et pourtant le nombre des familles pécheurs diminuent suite à la rareté des poissons. Selon nos enquêtes, pour le moment à vitshumbi il y a en moyenne 300 pirogues qui pratiquent la pêche pour une population estimée à 27 400. Connaissant, qu’une pirogue compte 7 armateurs et qu’un ménage compte en moyenne 7 personnes, ce qui fait que les 300 pirogues desservent 14 700 personnes ce qui représente 53,6 % de la population. Ce qui veut dire que, 12 700 personnes 46, 3% de la population de pratiquent plus pas pêche à vitshumbi . Et pour survivre, comme ces familles qui ne pratiquent pas la pêche, elles recourent à l’agriculture et à la spoliation du parc et pourtant cela est interdit était par l’ancienne convention ICCN-COPEVI. Cet état de chose met constamment les animaux du PNVi en danger, car les herbivores seront attirés par les cultures et les supers prédateurs seront attirés par des herbivores sauvages ; cela risque aussi d’attiser le conflit entre la population et les animaux sauvages sans oublier le risque grandissante de la transmission de zoonoses entre les cheptels domestiques et la faune sauvage d’une part et le changement du biotope d’autre part.

    4.2.2. Ramassage des bois dans le PNVi

    Suite à la pauvreté et par manque de travail une cinquantaine des femmes de Vitshumbi partent ramasser les bois morts dans le PNVi. Selon un calendrier établi par les écogardes, ces femmes partent lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi. Les 4 jours (lundi, mardi, jeudi et vendredi), et ces femmes ramassent pour eux même, et le samedi, elles ramassent pour les écogardes. .

    4.2.3. Carbonisation
    D’autres populations riveraines du Lac Edouard, suite à la pauvreté vivent de la carbonisation des bois du Parc au niveau de Ndwali. Selon, nos enquêtes sur terrain, les populations apprécient beaucoup la braise venant du Parc, parce qu’elle très dur, elle produit une grande quantité des chaleurs et résistent longtemps sur le brasero.

    5. La guerre
    Depuis le génocide de 1994 au Rwanda, l’avènement de l’AFDL en 1997, les conquêtes du RCD en 1998 et jusqu’ à présent le PNVi en générale et le lac Edouard en particulier continue à payer de lourd tribut, car certains militaires incontrôlés et les groupes armés locales, « mai-mai » et étranger, les FDLR encouragent la pêche illicite en protégeant les pécheurs clandestins dans les baies. Cela est inquiétant au regard de nombre d’années que viennent de durer cette pêche illicite, presque deux décennies. Ces groupes armées faisaient aussi payé les pêcheurs légaux de taxe, afin d’accéder à la pêche. C’est une véritable source d’autofinancement en équipement militaire.
    6. L’abatage des hippopotames
    Chaque jour, les hippopotames, dans les conditions normales produisent 260 tonnes de crottin qui constitue un engrais naturel qui nourrit un minuscule phytoplancton dont se régalent des larves et des vers qui, eux-mêmes, nourrissent les poissons (les tilapias). Malheureusement, les hippopotames, qui amenaient les nutriments de la terre à l’eau du lac Edouard, sont chassés par les groupes armés pour leur viande et leur ivoire qui valent chers sur les marchés de contrebande. Selon le rapport de la même mission conjointe de l’UNESCO/UICN au PNVi du 11-21 aout 2007, à la page 13 a reconnu que, « les rebelles ‘mai-mai’, à cause de la rareté de poisson des poissons suite à la pêche illicite dont ils ont entretenu, ils ont commencé à abattre les hippopotames. »
    Selon les conclusions d’une étude parue en septembre 2016 dans la revue Suiform Soundings, éditée par le groupe des spécialistes des suidés sauvages (WPSG), des pécaris (PSG) et des hippopotames (HSG) de la commission de sauvegarde des espèces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), « les hippopotames du parc national des Virunga, en République démocratique du Congo (RDC), se rétabliraient enfin. Toutefois, le nombre actuel d’hippopotames présents au sein de cette aire protégée représenterait à peine 11 % de la population estimée au milieu des années 1950 et seulement 8,2 % des effectifs recensés en 1974, lesquels atteignaient alors près de 30.000 individus ». Selon l’organisation française, « Objectif brousse » le nombre des hippopotames du PNVi est estimé aujourd’hui à environ 300 en 2019.

    7. la faillite de la COPEVI et manque de cohésion entre les chefs coutumiers
    7.1. la faillite de la COPEVI
    Vers les années 1980, avec la faillite de COPEVI, ce dernier avait laissé ses familles sans ressources, sans indemnités et cela est resté une menace pour les écosystèmes du PNVi. Depuis ces années, il y a déjà presque 4 générations des chômeurs. Cette situation n’est pas sans conséquences sur les ressources halieutiques de ce lac, car certaines familles sans ressources recourent à la pêche illicite pour survivre dont les matériels des pêches ne coutaient pas chers, à cela s’ajoute les vols de filets et des poissons. Même le rapport de la mission conjointe de l’UNESCO/UICN au PNVi du 11-21 aout 2007 susmentionné reconnait à la page 13 « qu’en 2017 la COPEVI venait de passer 25 ans sans fonctionner », et cause de cela les pêcheries pirates commençaient déjà à s’installer sur le cote Ouest du Lac. Sans conteste, la faillite de la COPEVi est point de départ de la destruction des écosystèmes lacustre du lac Edouard. Même avec les taxes que la COPEVI perçoit au près de pêcheurs, elle n’a aucune politique de redressement de sa situation. Jusqu’à présent, même les bâtiments de la COPEVI sont à l’état de ruines.

    7.2. Manque de cohésion entre les chefs coutumiers, n effet, les communautés riveraines du Lac Edouard sont représentées au sein de la COPEVI par leurs chefs coutumiers avec un Président du Conseil Administratif. Malheureusement, les chefs coutumiers n’ont pas un même langage. Cela s’est remarqué, lors de la vulgarisation de la nouvelle convention ICCN-COPEVI. Le chef de groupement de Bwito, Mwami Kalekene dans sa lettre N°423/3355/01/118/2020 du 18/082020 qu’il a adressé à Monsieur le Gouverneur, il reconnait que la COPEVI dont il fait partie a perdu sa crédibilité devant la communauté parce qu’elle se trouve dans une situation d’escroquerie. Cette maque de cohésion, fragilise la COPEVi.
    8. non application de la nouvelle Convention ICCN-COPEVI
    Afin de contenir l’explosion démographique au niveau de Vitshumbi, un contrôle systématique se passait à la barrière de 17 Km donnant accès à ce village et chaque fois après 6 mois ou une année, il se passait un ‘’couvre feu’’ afin d’expulser les irréguliers. L’inefficacité de ce système est à la base de l’explosion démographique dans ce village en plein PNVi. Apparemment, la nouvelle convention ICCN-COPEVI voulait revenir à l’esprit de la première convention afin de lutter contre l’explosion démographique. Or, maintenant, après maintenant presque 4 générations, c’est devenu difficile de dire à la communauté de quitter les pêcheries suite à l’explosion démographique. En outre, selon la lettre du Gouverneur, N°711/CAB/GP-NK/2019 du 14 septembre 2019, et qui avait pour objet « retrait de votre convention sur la réglementation de la pêche et des pêcheries sur le lac Edouard signée le 24 juin 2019 » dans cette lettre le Gouverneur, dit que la COPEVI, en tant qu’une société coopérative n’a pas qualité de représenter les communautés des pécheurs du Lac Edouard. Donc c’est maintenant plus d’une année et qu’il n’y a aucune convention ICCN-COPEVI qui est d’application, car l’ancienne n’était plus en vigueur, et la nouvelle n’est pas appliquée. Cet état que nous qualifions de « non convention » ne va-t-il pas aggraver la destruction des ressources halieutiques du Lac Edouard et les tracasseries des communautés par la multiplicité des services de l’Etat ?
    9. la Passivité de l’ICCN et implication tacite des écogardes dans la spoliation du PNVi
    9.1. Passivité pour lutter contre la pêche illicite
    Comme dit dans le paragraphe ci-haut, afin de contenir l’explosion démographique au niveau de Vitshumbi, un contrôle systématique se passait à la barrière de 17 Km donnant accès à ce village et cette barrière est contrôlait par l’ICCN. La passivité de l’ICCN dans l’application de cette mesure et sa négligence pour appliquer le ‘’couvre feu’’ afin d’expulser les irréguliers a contribué dans une large mesure à l’explosion démographique dans les pêcheries avec toutes ses conséquences.
    Même la mission l’UNESCO/UICN au PNVi du 11-21 aout 2007 susmentionné reconnait à la page 13 que « le personnel de l’ICCN est coupable pour sa passivité. Le rapport de Force Avancé ICCN (janvier 2007) mentionne ‘ il apparait que les Gestionnaires Successifs de la station de la Rwindi ont fermés les yeux sur les pêcheries pirates. Cette situation a été exploitées par les rebelles « Mai-Mai » et dont malheureusement ils ont commencé à abattre les hippopotames’ »
    Aujourd’hui, nous faisons éloges des efforts de l’ICCN pour lutter contre la pêche illicite orchestrée par les groupes armés, néanmoins, la passivité que l’ICCN avait affiché, a fait que les groupes armés s’organisent et gagnent en puissance et ca pause des problèmes maintenant pour les déloger.
    9.2. Passivité pour lutter contre la pauvreté dans les pêcheries
    La conclusion de la deuxième la mission l’UNESCO/UICN au PNVi du 11-21 aout 2007 avait dit explicitement que « la pauvreté pousse à l’envahissement des terres du parc, à la carbonisation et à la pêche illicite, et […] les programmes à développer en priorité ne sont pas scientifiques, elles sont socioéconomiques […], la réponse est urgente en liaisons avec la vitesse de dégradation à la fois, des mentalités et des valeurs naturelles du parc » à notre connaissance, aucun programmes socioéconomiques n’a pas encore exécuté à vitshumbi et pourtant la pauvreté y bas son plein.
    9.3. Implication tacite des écogardes dans la spoliation du PNVi
    Comme dit précédemment, se sont les écogardes qui établissent le calendrier des femmes qui partent ramasser les bois borts dans le par cet ramassent pour les écogardes la journée du samedi. Nous pensons que, cela constitue un mauvais exemple pour la communauté, car cette pratique est contraire aux dispositions en vigueur en RDCongo notamment, le code forestier loi N°011/2020 du 29 aout 2002 portant CODE FORESTIER dont à son article 38, il est dit ce qui suit : « dans les forets classées, à l’exception des réserves naturelles intégrales, des parcs nationaux et des jardins botaniques, les droits d’usages sont exercés exclusivement par les populations riveraines, […] ». Et de surcroit, ces femmes ne sont pas accompagnées par les écogardes lors des ramassages de ces bois morts. Nous nous posons la question, comment les écogardes auront la franchise d’interdire la carbonisation des charbons des bois dans le par cet pourtant eux aussi y encouragent le ramassage des bois morts ?
    10. Passivité des Partenaires de l’ICCN pour lutter contre la pauvreté dans les milieux riverains du Lac Edouard
    10.1. L’union européenne
    Selon la revue trimestrielle 2013 de la conservation de la nature et de gestion durable d’Ardenne et Gaume, volume 68 et fascicule 3, dans son chapitre, les aires protégées en RD Congo menace et défis de l’action de l’union européenne, François Misser dit ce qui suit : « Le parc des Virunga, à lui seul, a absorbé avec un total de 10 millions d’euros, la moitié de l’enveloppe européenne destinée à la conservation durant la période 2008-2013. Grâce à l’intervention de l’UE, la population de gorilles de montage est à nouveau suivie, la population d’éléphants augmente et le tourisme a apporté environ 1 million de dollars de recettes en 2011, dont 30% vont directement aux communautés riveraines. Sans conteste, sans ces efforts digne d’éloge peut- être le PNVi serait aujourd’hui un désert brulant. Néanmoins, l’impact direct pour lutter contre la pauvreté dans les milieux riverains de lac Edouard ne se fait pas sentir, et pourtant la revue susmentionnée ajoute : « la formation classique basée sur la seule approche biologique est manifestement inadéquate et devrait être complétée par une approche multisectorielle mieux adaptée à la gestion d’aires protégées des grandes étendues et devra faire face à des problèmes multiples et complexes. Ce type de formation devrait permettre de mieux gérer les conflits population/Aires protégées, d’améliorer la bonne gouvernance,… »

    En outre, l’Union européenne a mis à la disposition du PNVi à l’Est de la RDC une enveloppe de 15,4 millions d’euros pour financer les activités de conservation de cette aire protégée très riche par sa faune et sa flore. Le contrat de subvention était signé lundi 28 novembre 2015 à Matebe, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), entre la Fondation Virunga et la délégation de l’UE. Malheureusement ; 5 ans après les populations riveraines du Lac Edouard, n’ont pas encore bénéficiés de ce courant électrique.
    En plus de cela, comme avait expliqué le directeur de communication du parc des Virunga « les 15 millions d’euros allaient servir à reconstruire le parc, relancer le tourisme, réhabiliter les infrastructures de base et promouvoir la main d’œuvre locale. Ces projets vont permettre de créer de l’emploi autour du parc ».
    Selon Monsieur, Arnold Jaques Dixmude, ancien Chef de Section de l’environnement, Agriculture, Sécurité alimentaire de l’UE en RDCongo avait dit « Nous investissons des dizaines des millions d’euros dans l’actions dans les parcs de la Salonga et des Virunga. Et cette action vise à renforcer les moyens de gestion des parcs et en même temps ces fonds vont vers les actions de développement au bénéfice des communautés » . Jusqu’à présent les populations riveraines du lac Edouard n’ont jamais bénéficiés de ce font alloué pour les actions de développement au bénéfice des communautés.
    11. problème sécuritaire
    11.1. Faiblesse du gouvernement dans le maintien de la sécurité sur le Lac
    C’est le gouvernement qui a la responsabilité d’apporter la sécurité dans les aires protégés. C’est pourquoi, il y a eu la promulgation du décret N°15/012 du 15 juin 2015 portant la création d’un corps chargés de la sécurisation des parcs nationaux et réserves apparentées (CorPPN). Selon ce décret, l’ICCN est aussi sous tutelle du Ministère de la Défense Nationale, cela a été une innovation remarquable. Cette disposition n’a pas pu neutraliser les groupes armés sur le lac et qui continuent de favoriser la pêche illicite et dont malheureusement certains militaires étaient parfois impliqués dans la pêche illicite.
    11.2. Faiblesse de la MONUSCO
    Depuis son installation en RDC en 1999, plus de 8 milliards de dollars américains ont été dépensés pour le compte de la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO). Selon Laure Gnassou, grâce à son budget, la MONUSCO a pu financer, en 15 ans, plus de 1 000 projets à impact rapide, avec un budget 2014-2015 de 1,3 milliards de dollars américains, et d’ajouter que la MONUSCO a un impact économique réel dans le pays .
    C’est pourquoi, si la MONUSCO avec ses projets à impact rapide les avait focalisés vers ces milieux riverains du Parc cela diminuerait la pauvreté dans ces milieux et ainsi diminuer la pression sur le PNVi, site du patrimoine Mondial. En outre, la MONUSCO n’a pas fourni grand-chose pour s’attaquer aux groupes armés sur le Lac Edouard et pourtant, selon la résolution 2272 du conseil du conseil de sécurité de l’ONU avait obligé à la MONUSCO d’attaquer et de neutraliser les groupes armés.

    12. Méfiance entre les communautés riveraines et l’ICCN-COPEVI
    12.1. Cause :
    Dés le début la population de Vtshumbi défendait le tourisme, c’est pourquoi, elle s’est opposée à l’exploitation du pétrole dans le lac Edouard et cela malgré l’influence parfois des politiques. Selon nos enquêtes sur terrain, cette population s’attendait en retour à bénéficier des retombés du tourisme. Malheureusement cette population, non seulement, elle ne bénéficie pas de ces retombés, poursuivent les témoignages des enquêtés, mais elle se sent trahit par l’ICCN qui cherche à les déloger des pêcheries.
    12.2. Conséquences
    • Manifestation et refus de la nouvelle convention ICCN-COPEVI
    Cette méfiance, a commencé à se transformé à un conflit être ouvert. En titre illustratif, nous citerons le cas de la manifestation de la population de Vitshumbi du 28/11/2018 qui s’est soldé par la destruction du bureau de la COPEVI, des écogardes et des maisons des certaines personnes supposé collaborer avec l’ICCN et qui s’est soldé par la mort d’hommes dont deux civils et un écogarde et dont nous déplorons ces vies humaines. Selon, nos enquêtes, la nouvelle ICCN-COPEVI a pour objectif l’évacuation des populations des pêcheries, et pour ces populations, comme dit précédemment, c’est une trahison de la part de l’ICCN et de la COPEVI.
    • Les groupes armés
    Suite à ce climat de méfiance et des tentions, d’un cotés il ya l’ICCN et la COPEVI et l’autres les populations riveraines du Lac Edouard, cela crée un moment propice aux groupes armés de se présenter comme les libérateurs de la population et recrutent facilement les jeunes des populations riveraines du Lac.
    • Refus de payer les redevances de la COPEVI
    Pour le moment les pêcheurs du Lac Edouard, commencent à refuser de payer les redevances auprès de la COPEVi, et préfèrent mieux les payer aux près des autorités. En titre illustratif, nous citerons le cas du Ministère de l’Agriculture Développement Rural, Industries et PME qui donne le permis de pêche annuelle, pour un montant de 40 000 Fc. Selon nos enquêtes, les pêcheurs disent « si nous sommes restés dans les pêcheries c’est à cause des autorités mieux vaux payer ces taxes à ‘ nos protecteurs ‘, nos autorités ». ( cfr la lettre du Gouverneur op.cit.) Nous nous posons la question de savoir, si le Ministère de l’Agriculture Développement Rural, Industries et PME collabore t-il avec la COPEVI avant d’octroyer le permis de pêche ? Cette situation crée une confusion, car la COPEVi continue à réclamer les redevances et pourtant la communauté pense que le permis de pêche livré par Ministère de l’Agriculture Développement Rural, Industries et PME, remplace toutes les redevances de la COPEVI.
    13. les comités de pêcheurs : un conquérant de la COPEVI
    La faillite de la COPEVI a fait que les comités des pêcheurs gagnent en force à tel enseigne que, que ces comités de pêcheurs commencent à paraitre comme des parties prenantes dans la gestion de la pêche sur le Lac Edouard et qu’il fallait qu’ils soient représentés dans les concertations sur la gestion de la pêche du Lac. C’est pourquoi, certain comité de pêcheurs commence à tenir tête à la COPEVI. Le fait saillant est celui du Monsieur Mbusa Kavasya Noé, le représentant de comités de pêcheurs individuels de Kyavinyonge dans sa lettre N°30/COPEIKIA/MBKN/RP/2020 du 17 aout 2020 adressé à Monsieur le Directeur de la COPEVI, il dit ce qui suit « nous vous signifions que, sont au nombre de 230 sur 250 armateurs pêcheur de kyvinyonge qui ont déjà les permis de pêches ne dépendent plus de la COPEVi » et de terminer en disant « monsieur le Directeur de la COPEVI, vous n’avez plus qualité de retirer le numéro d’immatriculation de pêche et de négocier au nom et au compte des communautés des pécheurs artisanaux le long du Lac Edouard » Quelle arrogance !
    14. L’incompréhension entre la fédération des pêcheurs et les comités de pêcheurs
    En principe, les comités de pêcheurs, se retrouve dans la fédération des pêcheurs, pour le cadre espèce, FECOPEILE. Malheureusement, les comités de pêcheurs pensent que, leur fédération ne défend pas bien leur intérêt. C’est pourquoi, lors de la manifestation de la population de Vitshumbi du 28/11/2018, la maison d’un membre de FECOPEILE était détruite par les pêcheurs. La fédération semble perdre la maitrise sur les comités des pêcheurs.
    15. L’incompréhension entre ICCN et le Ministère de l’Environnement
    En principe, l’ICCN est l’organe technique du Ministère de l’Environnement, c’est qui fait qu’on ne doit pas trouver des contradictions entre eux. Malheureusement, cette contradiction s’était observée pour la première fois, lors de tentative de l’exploitation du pétrole dans le Lac Edouard. Cela, vient encore de se remarquer avec l’avènement de la nouvelle convention ICCN-COPEVI. Malheureusement en cas de contradictions, « les pêcheurs en eau trouble en profitent »
    16. interférences des politiques
    certaines politiciens, intoxiquent la population en leurs donnant de fausse promesse, surtout pendant les campagnes électorale par rapport au parc. Cette situation était aussi dénoncée par la mission UNESCO/UICN du 3 au 23 mars au PNVi en RDCongo et dont à la page 13 il est dit ce qui suit « les aires protégées de la RDCongo risque de se retrouver au contre des enjeux politique et de devenir objets de marchandage pour obtenir le soutien de personnalité locale. »
    III. NOS ANALYSES DES FAITS

    Etant donné que :
    – l’ICCN et la COPEVI, malgré certaines faiblesses ont fournis des efforts pour protéger le lac Edouard et c’est pourquoi, il ya eu augmentation de la production,
    – suite à la passivité de l’ICCN et la faillite de la COPEVI il y ait une explosion démographique qui s’étend sur plus de 4 générations, et cela rend difficile d’appliquer la nouvelle convention selon l’esprit de la première convention,
    – la pauvreté pousse, la population à la spoliation du PNVi (ramassage des bois dans le PNVi, carbonisation) et dont malheureusement l’ICCN est impliqués,
    – l’ICCN et ses partenaires n’ont pas fournis beaucoup d’effort pour terminer et cela malgré les recommandations des missions UNESCO/UICN au PNVi en RDCongo ;
    – les comités des pêcheurs sont devenus très organisés et apparaissent maintenant comme des parties prenantes,
    – les chefs coutumiers membre de la COPEVI, ne sont pas unanimes par rapport à la nouvelle convention ICCN-COPEVI,
    – qu’il y a un climat de méfiance entre l’ICCN et les communautés riveraines du lac Edouard et pourtant c’est cette communautés qui avait appuyé l’ICCN pour lutter contre l’exploitation du pétrole dans le Lac Edouard malgré l’influence des politiques ;
    – pour le moment, qu’il n’y a aucune convention ICCN-COPEVI qui est maintenant d’application et cela risque d’être une source de tracasserie et de récupération politique;
    – les groupes armés sur le lac Edouard, sont issue des familles des communautés riveraines,
    – il y a une confusion sur la perception des taxes dans les pêcheries,
    – le Gouverneur dans sa correspondance a déclaré le retrait de la nouvelle convention ICCN-COPEVI sans donner une date et cela risque d’être considéré, comme normale,
    – la légitimité de la COPEVI est mis en cause par le Gouverneur, en disant que , la COPEVI, n’a pas qualité de représenter les communautés de pêchers,
    – l’ICCN et son Ministère de tutelle ne parlent pas un même langage par rapport à nouvelle convention ICCN-COPEVi ;
    – la fédération des comités des pêcheurs et les comités des pêcheurs ne parlent le même langage par rapport à la nouvelle convention ICCN-COPEVi ;
    – selon le décret N°15/012 du 15 juin 2015 portant la création d’un corps chargés de la sécurisation des parcs nationaux et réserves apparentées (CorPPN), l’ICCN est aussi sous tutelle du Ministère de la Défense Nationale et pourtant les groupes armées ne sont pas encore neutralisé sur le Lac Edouard ;
    – la résolution 2272 du conseil du conseil de sécurité de l’ONU oblige à la MONUSCO d’attaquer, de neutraliser les groupes armés; et surtout qu’ils sont en train de détruire un site du patrimoine mondiale de la communauté internationale dont la MONUSCO est la représentante en RDCongo Congo,
    – que la lac Edouard est le rempart des écosystèmes du PNVi et que l’absence d’une convention dans ce domaine est un danger sur les écosystèmes,
    – l’ICCN et la COPEVI n’avait pas impliqué toute les parties prenantes lors de la conception de la nouvelle convention ICCN-COPEVI,

    Nous recommandons

    A l’ICCN et la COPEVI d’initier une approche multisectorielle en organisant une rencontre dans lesquelles, toutes les parties prenantes vont ses retrouver afin de discuter de la question sur les contours que peut avoir la nouvelle convention, car l’état « de non convention » est encore plus dangereux qu’une convention adapté aux contextes actuels, même des grands conflits dans ce monde ont été résolus par les dialogues.

    Par Nyebone Faustin
    Le Directeur Exécutif National AICED, Point Focal de l’ANYL4PSD/ND4NP en RDCongo
    Contact : Tél : +243 997 700 920,
    Mail : nyebonefaustin@gmail.com, aicedrdc@gmail.com

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