SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D’INNOVATION ‘NOVA’TechS

Le programme de développement durable à l’horizon 2030 est le nouveau pacte sur l’avenir du monde. Sa mise en œuvre est l’une des tâches actuelles les plus importantes en cours. Selon le pacte du futur du monde, la politique de développement consiste à créer de nouvelles perspectives pour l’avenir et cet avenir est numérique. Nous ne réussirons à atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 que si nous parvenons à permettre à tous, partout dans le monde, d’exploiter la possibilité offerte par la numérisation. Bien que les TIC ne soient mentionnées que dans quatre des 17 ODD (éducation de qualité, genre et équité; industrie; innovation et infrastructure; partenariats pour la réalisation des objectifs), des solutions numériques à long terme pour atteindre les objectifs ambitieux fixés dans toutes les dimensions du développement durable (socialement, environnement) et en veillant également à ce que chacun en tire des avantages économiques.

Pourtant, jusqu’à présent, les dividendes numériques n’ont manifestement pas répondu aux attentes. Malgré cette évolution positive, plus de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à Internet. Beaucoup de gens ne savent même pas comment l’utiliser. De plus, dans de nombreux pays, les nouvelles technologies sont délibérément utilisées contre des personnes, comme en témoignent les données collectées illégalement, l’oppression parrainée par l’État et la liberté d’expression restreinte.

En Afrique, le niveau de maturité numérique est différent d’un pays africain à l’autre. Le rapport sur la maturité numérique en Afrique présente l’évaluation de la maturité numérique de plusieurs pays africains, mettant en évidence des informations précieuses sur l’état de la numérisation sur le continent. Les pays ont été classés comme émergents, en développement, établis et avancés dans leur niveau de numérisation, et l’analyse a révélé plusieurs faits importants. Le premier étant que l’  Afrique est un  continent diversifié , accueillant des pays avec des marchés différents et des économies disparates. Chaque pays a des modèles et des niveaux spécifiques de préparation ou d’alphabétisation numérique. Le rapport souligne également que la  perturbation peut être un moyen de développement pour l’Afrique.

Dans l’ensemble, les TIC influencent les 17 objectifs et jouent un rôle clé en permettant leur réalisation. Cela devient particulièrement clair dans le contexte du soi-disant mécanisme de facilitation de la technologie qui se concentre sur l’utilisation systématique de la science, de la technologie et de l’innovation pour atteindre les 17 objectifs. Les TIC sont également des instruments importants pour relier les acteurs du secteur public, du secteur privé et de la société civile, ce qui est un élément clé du pacte de l’avenir du monde. À cette fin, nous avons besoin d’institutions et de processus transparents qui nous aideront également à répondre aux exigences d’inclusivité énoncées dans l’agenda 2030. Enfin, nous avons également besoin du déploiement des TIC pour combler les lacunes actuelles en matière d’information. Le numérique crée de nouvelles sources de données et de méthodes analytiques, permettant d’améliorer les mesures des impacts et aussi des progrès dans notre mise en œuvre de l’agenda 2030.

Les applications numériques créent des opportunités pour amener l’éducation dans les zones rurales ou pour réformer le système de santé, permettent une participation active et facilitent l’inclusion également pour les minorités. Les TIC sont essentielles pour donner accès à l’information et à l’innovation, à la connaissance et à l’éducation, à la participation sociale et à un large éventail de services. Nous ne devons pas perdre les défis de la numérisation si nous voulons réussir à construire ensemble UN MONDE DITITAL. C’est dans cette ligne que le programme de solutions technologiques d’innovation (‘NOVA’-TechS) a été conçu par le Réseau africain des jeunes leaders pour la paix et le développement durable (ANYL4PSD)

Objectifs du programme

Objectif 1 : Exploiter l’innovation numérique pour une plus grande efficacité

  • Fournir une infrastructure TIC
  • Permettre l’accès à l’éducation, à la formation et à l’enseignement et à la formation professionnels
  • Créer une administration publique capable de relever les défis futurs, lutter contre la corruption
  • Améliorer les prestations de soins de santé et contenir les pandémies
  • Promouvoir le développement rural
  • Réduire la consommation d’énergie et améliorer la protection du climat
  • Payer par la technologie mobile, réglementer les systèmes financiers et protéger les droits des consommateurs

Objectif 2 : Renforcer la consolidation de la paix et les processus démocratiques

  • Promouvoir la transparence et la paix
  • Établir des relations plus étroites avec les citoyens

Objectif 3 : Aider les minorités et les personnes déplacées de force 

  • Exploiter les opportunités offertes par les migrations
  • Ne laissant aucune génération perdue
  • Faciliter les retours dans les foyers

Objectif 4 : Créer des emplois à l’épreuve du futur

  • Façonner la transformation numérique de manière dynamique et équitable
  • Promouvoir l’innovation locale et la mettre sur la bonne voie

Objectif 5 : Sauvegarder les droits de l’homme et garantir la participation

  • Prendre position sur la politique internet de la transformation digitale
  • Promouvoir la protection des données, sauvegarder la neutralité et utiliser une approche open source

Stratégies du programme

Grâce à ‘NOVA’ TechS, ANYL4PSD adhère à ce qui suit:

  • Nous nous concentrons sur la satisfaction des besoins des pays et des communautés;
  • Nous trouvons une bonne combinaison sur les mesures numériques et analogiques;
  • Nous encourageons l’innovation et la coopération. Nous recherchons et développons un partenariat avec la société civile;
  • les mondes des affaires et des sciences, les médias, les organisations et associations religieuses;
  • Nous favorisons le libre accès à l’information et publions les résultats de nos travaux, rapports et évaluations;

Nous appliquons des normes élevées, à savoir les principes internationaux de développement numérique sur les droits de l’homme.

POSTULEZ POUR LE PRIX Acteur du Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes pour l’année 2022 16 Septembre 2022

  • Contexte

Le réchauffement climatique est profondément injuste : les pauvres des communautés à faible revenu souffrent déjà le plus du réchauffement climatique. Ces dernières années, des dizaines de millions de personnes ont été chassées de chez elles par le changement climatique, entraînant plus de réfugiés que des conflits et de violence combinée. Nous pouvons arrêter cela ; nous pouvons stabiliser le climat et, ce faisant, créer des emplois et des opportunités pour tous dans une nouvelle économie verte.

L’incapacité à lutter contre le déclin de la nature augmentera les risques liés à la nature (désertification, pollution, érosion, surexploitation des ressources naturelles telles que la forêt et l’eau), entravera la prospérité et le développement économique, perturbera davantage les chaînes d’approvisionnement, menacera la sécurité alimentaire mondiale et coûtera à l’économie mondiale au moins 479 milliards de dollars par an – soit 10 000 milliards de dollars d’ici 2050. Relever les défis susmentionnés nécessite l’implication de toutes les couches de la société, y compris les jeunes et les femmes.

Plusieurs jeunes, femmes et hommes sont engagés pour arrêter et inverser la perte catastrophique de biodiversité, assurer la bonne gouvernance, les droits de l’homme, la consolidation de la paix et mettre la nature sur la voie du rétablissement pour les générations présentes et futures. Afin de contribuer à leur reconnaissance et leur donner plus de plateformes de visibilité, le réseau Africain des Jeunes Leaders pour la Paix et le Développement Durable lance le Prix pour l’Acteur du Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes de l’année 2022.  Leur histoire doit être connue et entendue par le monde en afin d’inspirer la prochaine génération.

Nous encourageons tous ceux qui travaillent dans les domaines des objectifs de développement durable en général et en particulier sur des sujets tels que (1) le climat, la communication sur la biodiversité, (2) les artistes, les cinéastes et le changement climatique ; (3) Religion, biodiversité et changement climatique ; (3) Emplois verts et technologies vertes ; (3) Carburant, gaz, exploitation minière; (4) Réduire, Réutiliser, Recycler pour la nature et le climat ; (5) Réduire les déchets et nettoyer ; (6) restauration des écosystèmes ; (7) Reboisement, protection des mangroves et des forêts ; (8) Énergie renouvelable et durable ; (9) Tourisme pour la nature et le climat ; (10) Énergie, pétrole et gaz pour la nature : défendre/plaider pour les énergies renouvelables et propres, les cordes vertes ; (11) Aquaculture; (12) Solutions basées sur la nature et la régénération ; (13) Biodiversité et Conservation des Forêts ; (14) Adaptation basée sur les écosystèmes pour la sécurité alimentaire ; (15) Agriculture intelligente face au climat et agriculture régénérative ; (16) protection et gestion des écosystèmes côtiers et aquatiques, tels que les mangroves et les herbiers marins ; (17) Eau, hygiène, assainissement et santé ; (18) Solutions fondées sur la nature pour restaurer, régénérer et entretenir les bassins versants ; (19) Océan, restauration des zones humides et approvisionnement en eau ; (20) Environnement et infrastructures ; (21) Pertes et dommages ; (22) Intelligence numérique et artificielle pour la nature et le climat ; (22) droit de l’environnement et du développement durable ; (23) Paix, climat et migration ; (24) Enfants, consolidation de la paix et sauvegarde des écosystèmes ; (25) Contributions déterminées au niveau national (CDN) et ; (24) Autres secteurs d’objectifs de développement durable.

  • Les catégories de l’Award

L’AWARD de l’Acteur du Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes est décerné à une personne dans chacune des catégories ci-dessous, pour son engagement et son travail soutenu pour la nature, pour le climat et les objectifs de développement durable. Les catégories en lisse sont :

  • Société civile (Activiste, membre d’une association ou d’un groupe, Expert…)
  • Recherche (Chercheur (e), travaux et articles scientifiques…)
  • Entreprenariat Vert (Solution basée sur la nature, Startup/entreprise…)
  • Elu local (Maires, Députés….)
  • Critères de sélection

Le prix honore les acteurs qui ont apporté une contribution substantielle à la poursuite de la paix et du développement durable dans sa communauté, sa région ou son continent. Le récipiendaire du prix annuel est choisi avec l’aide du comité du New Deal for Nature and People Award composé d’experts de la société civile, de chercheurs et de responsables gouvernementaux.

Le rôle principal du Comité est d’aider à sélectionner les finalistes et le lauréat du New Deal for Nature and People Actor of the Year. Les candidats doivent démontrer les quatre qualités suivantes :

  • Engagement : Un acteur qui œuvre pour prévenir ou résoudre des problèmes urgents au niveau local, national ou international.
  • Leadership exceptionnel : Un acteur avec une vision, qui incarne l’innovation dans ses actions et qui a gagné le respect de la communauté.
  • Praticien d’exception : acteur qui mobilise les acteurs pour la nature, le climat et les hommes au niveau local, national ou international.
  • Impact substantiel : Un acteur dont le travail a conduit à des résultats tangibles.
  • Exigences

Chaque candidat doit satisfaire aux cinq exigences énumérées ci-dessous afin d’avancer dans le processus de candidature.

  • N’importe qui peut proposer sa propre candidature ou celle d’une autre personne pour ce prix.
  • Le candidat doit être un militant âgé d’au moins 18 ans.
  • Le candidat est appelé à dûment remplir le formulaire google, en fournissant le plus de justificatifs possibles et en joignant son document « Mon engagement pour la Nature, le Climat et les Personnes »
  • Le candidat ne doit pas être employé par ANYL4PSD ou un récipiendaire des prix ND4NP précédents.

Chaque candidat est invité à préparer un document intitulé « Mon Engagement pour la Nature, le Climat et les Personnes » contenant les réponses aux questions suivantes.

(a) Quel est votre nom et votre pays d’origine ? (b) Quel(s) est/sont le(s) problème(s) que vous avez abordé ? Comment le ou les problèmes ont-ils affecté les droits de l’homme, votre communauté et l’environnement ? Pourquoi vous êtes-vous engagé à résoudre/traiter ce(s) problème(s) ? (c) Quel(s) objectif(s) vous êtes-vous fixé pour aider à résoudre/traiter ce(s) problème(s) ? (d) Qui étaient la ou les cibles et les bénéficiaires de vos actions ? (e) Quelles sont les actions spécifiques que vous avez menées pour résoudre/traiter ce(s) problème(s) ? (f) Quels en ont été les résultats et ou les changements positifs occasionnés par vos actions (s’il vous plaît insérer les chiffres si possible) (g) Pouvez-vous parler des difficultés que vous avez rencontrées lors de la mise en œuvre de vos actions ? (h) Quelles solutions avez-vous développées pour surmonter chacune des difficultés que vous avez rencontrées ? (i) Quels acteurs vous ont aidé à résoudre ces difficultés et comment ? (J) Quelles leçons avez-vous tirées de la mise en œuvre de vos Actions ? (k) Quelles actions souhaitez-vous entreprendre à l’avenir ? (k) Quelles recommandations pouvez-vous formuler à l’égard des parties prenantes au niveau local, national, régional et international par rapport à ce(s) problème(s) que vous vous êtes engagé à résoudre ? (l) Pouvez-vous insérer des photos et/ou des liens utiles liés à vos actions pour soutenir votre candidature ? (m) Veuillez fournir votre nom complet, votre pays de résidence, votre numéro de téléphone avec l’indicatif du pays et votre e-mail.

Merci de joindre le document « Mon Engagement pour la Nature, le climat et les personnes » lorsque vous remplirez le formulaire Google (dans la section requise).

Pour participer, merci de bien vouloir remplir le formulaire ici : https://forms.gle/RrdXZzAREorYDjLHA

Date limite : 16 septembre 2022

Les résultats seront publiés en Novembre 2022

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter en in-box au numéro WhatsApp +237 657991622.

Nous vous serions reconnaissants si vous pouviez passer le mot dans vos différents réseaux, plateformes et médias sociaux.

  • FAQ sur les Questions fréquemment posées

Qu’est-ce que le New Deal pour la nature et les hommes ?

Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, le Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes est un mouvement mondial qui cherche à protéger et à restaurer la nature au profit des personnes et de la planète – en proposant de ne plus perdre d’espaces naturels ou d’extinctions et de réduire de moitié les impacts écologiques négatifs. Il promeut le renforcement des mécanismes de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, parallèlement à une implication renforcée du secteur privé dans l’action climatique et pour la nature – des efforts pour mettre en œuvre les accords actuels des Nations Unies sur la lutte contre le changement climatique et la promotion du développement durable – étant donné que le sort du climat, le développement humain et la nature sont liés ensemble.

Quels sont les avantages liés à l’Award ?

  • Une promotion en ligne des gagnants sera faite ;
  • Les gagnants seront présentés dans une édition spéciale du New deal pour Nature and People Magazine
  • ANYL4PSD et ses partenaires accorderont aux gagnants la possibilité de présenter leurs travaux sur diverses plateformes
  • Les gagnants seront invités à prendre la parole en tant qu’invités spéciaux lors de plusieurs événements.

Qui peut soumettre des candidatures ?

Toute personne peut nommer une personne qui répond aux critères. Ceux qui nominent doivent être familiarisés avec le travail du candidat et être en mesure de parler spécifiquement de la manière dont le candidat répond aux critères de sélection. Toute personne qui répond aux critères peut également se nominer elle-même. 

Puis-je proposer plus d’une personne ?

Non. Les proposants ne peuvent pas désigner plus d’une personne.

L’acteur que je propose a-t-il besoin de savoir que je l’ai proposé ?

Oui. Les nominations doivent être remplies en consultation avec le candidat.

Plusieurs personnes peuvent-elles proposer la même personne ?

Non. Une seule candidature sera acceptée pour chaque militant. Si plus d’une candidature est reçue pour un candidat, la première candidature soumise sera considérée pour le prix.

Puis-je me proposer moi-même pour le prix ?

Oui. Les auto-nominations sont acceptées.

Qu’advient-il d’une candidature si le candidat ne satisfait pas aux critères d’admissibilité pour le prix ?

Toutes les candidatures sont examinées pour s’assurer que le candidat satisfait aux critères d’admissibilité. Si un candidat ne satisfait pas aux critères d’admissibilité, la candidature ne sera pas acceptée.

Si le candidat n’est pas choisi comme finaliste pour le prix ND4NP, est-il éligible pour postuler à une autre opportunité de bourse ou de bourse ANYL4PSD ?

Oui. Un candidat peut postuler pour une bourse ou une opportunité de bourse ANYL4PSD.

Qui dois-je contacter si j’ai des questions supplémentaires sur le prix ?

Veuillez nous contacter via le numéro WhatsApp +237657991622

Niger – Mécanisme de Réponse Rapide (RRM)

Aperçu des résultats des évaluations rapides multisectorielles effectuées par le RRM entre les mois de novembre 2020 et janvier 2021

La réponse humanitaire au Niger est rendue plus difficile de par la crise sécuritaire liée à l’instabilité croissante dans les pays frontaliers. Cette situation a entrainé l’afflux de milliers de réfugiés (nigérians, maliens et burkinabés) et de personnes déplacées internes (PDI) qui exercent une pression supplémentaire sur les ressources et les infrastructures sociocommunautaires de base dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua et Maradi. La population exposée à l’insécurité alimentaire est estimée à deux millions d’habitants pour l’année 2021. Pour dresser un état des lieux des besoins humanitaires dans les plus brefs délais, les membres du Consortium RRM conduisent des évaluations multisectorielles (MSA) d’urgence et des évaluations rapides de protection (ERP), auprès des personnes déplacées à la suite d’un choc (mouvements de population suite à un conflit armé principalement, catastrophes naturelles, incendies). Dans le cadre d’un partage trimestriel, cette fiche d’information vise à comparer les besoins humanitaires et les vulnérabilités des populations déplacées dans les sites enquêtés lors des MSA afin de voir l’évolution des déplacements/interventions ainsi que les besoins humanitaires encore non couverts. Les informations présentées ici sont issues de l’analyse des rapports MSA et de la matrice de suivi des interventions entre les mois de novembre 2020 et de janvier 2021.

La situation sécuritaire au Niger reste encore très volatile. En effet, sur la période du 1er novembre 2020 au 31 janvier 2021, 154 incidents sécuritaires ont été enregistrés au Niger et les régions de Diffa et de Tillabéri sont les plus touchées par ces incidents selon les données de The Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED)3. En plus, l’analyse diachronique des incidents sécuritaires entre les mois de novembre 2019 et janvier 2021 nous indique 110 incidents. Ce qui montre clairement que la situation sécuritaire en 2020 au Niger est davantage volatile. Ces incidents sécuritaires sont essentiellement des attaques perpétrées à l’encontre de la population civile, des affrontements armés et des pillages, le banditisme transfrontalier ainsi que des destructions de biens.

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Afrique de l’Ouest : Gestion des migrations en Côte d’Ivoire et au Niger

En 2019, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 8,4 millions de migrants en Afrique de l’Ouest. Moins de 10 % d’entre eux se rendent en Europe. Contrairement aux idées reçues, l’essentiel des migrations est donc sud-sud, voire intra régional : 84 % des migrants ouest-africains se dirigent vers un autre pays de la sous-région. Les flux migratoires dans la sous-région sont dominés par des mouvements partant des États enclavés du Sahel vers les pays du littoral. Le profil migratoire de chaque pays est cependant différent : la Côte d’Ivoire et le Nigeria, deux États côtiers, accueillent le plus de migrants, avec respectivement 2,6 et 1,3 millions de Maliens, Sénégalais, Burkinabés et Guinéens. Le Mali et le Burkina Faso, pays enclavés, sont quant à eux d’importantes terres d’émigration. Près de 10 % de la population burkinabè et 7,6 % des Maliens vivent en dehors de leur pays d’origine. Enfin, d’autres États servent de zone de transit. C’est le cas du Niger, devenu un important pivot pour les migrants souhaitant gagner la Libye, l’Algérie ou l’Europe. Le Sénégal, quant à lui, est à la fois une source importante d’immigrants, d’émigrants et un point de transit. Il existe également des corridors migratoires entre certains États comme l’illustre le cas des migrants burkinabè qui privilégient l’émigration vers la Côte d’Ivoire. Considérant que la majorité des flux migratoires s’opère au niveau sous-régional, l’objectif de cet éclairage est de comprendre la manière dont les pays ouest-africains abordent la question des migrations sur leur territoire. Nous commencerons d’abord par évoquer les principales causes des migrations au sein du sous-continent africain. Ensuite, nous analyserons l’approche adoptée et les mesures mises en place par l’organisation sous régionale ouest-africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Enfin, nous nous pencherons sur les politiques d’accueil et de contrôle des migrations développées par la Côte d’Ivoire, à la fois pays d’accueil et d’émigration, et le Niger, pays « de transit ».

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Conservation : En RDC, bientôt l’on peut payer près de 3000 $ et tuer légalement un éléphant

En République démocratique du Congo, la conservation risque de perdre son sens dans la mesure où un décret en gestation pourrait permettre au chasseur de se taper un éléphant entier en payant sa taxe de 2 885 dollars américains. De même, il peut consommer la viande d’un gorille entier en s’acquittant légalement de sa taxe de 1 925 dollars américains. Cette mesure du gouvernement a été dénoncée lors d’une communication du directeur général de l’ICCN, Cosma

« Avec cette mesure visant à maximiser les revenus, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ne pourra pas faire son travail de préservation des espèces en danger de disparition », a déclaré Cosma Wilungula.

Dans une décision conjointe ce mois-ci, les ministères de l’Environnement et des Finances de la RDC ont déclaré que tuer, posséder ou vendre des espèces protégées serait autorisé moyennant le paiement d’une taxe.

« Il en coûte maintenant 2 885 $ pour tuer un éléphant de forêt, tandis que le montant pour tuer, manger ou vendre un gorille de montagne est de 1 925 $. Ce décret supprime (le crime) le trafic illégal d’espèces protégées », a déploré Monsieur Wilungula, avertissant que les bailleurs de fonds ne paieraient pas environ 32 millions de dollars utilisés pour la conservation chaque année si la règle était maintenue.

Dans cette logique, l’Union européenne qui met des paquets dans la conservation dans les cinq aires protégées de la RDC continuerait-elle à s’y investir ? Rien n’est moins rassurant si la RDC maintient sa décision de légaliser le braconnage dans ses aires protégées., pour renflouer les caisses de l’Etat.

« Les paiements d’impôts relativement bas créeraient une incitation au profit pour le braconnage, l’ivoire d’éléphant coûtant jusqu’à 600 dollars par kilogramme (2,2 livres) sur le marché local et un bébé gorille d’une valeur de 100 000 dollars », a informé le directeur général de l’ICCN.

Notons par ailleurs que le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a retiré le vaste parc national de la Salonga en RDC d’une liste de sites menacés, louant les efforts de conservation, notamment pour les éléphants de forêt et les bonobos.

Alfredo Prince NTUMBA, avec AFP

 

Wilungula, ce jeudi 22 juillet, à Kinshasa

Rencontre autour de la problématique des déchets plastiques

Selon la présidente du Refede-Mali, Mme Sissoko Goundo Kouyaté citant un Communiqué de presse, il y’ a quelques semaines, IPEN (réseau international d’élimination des polluants) , un réseau mondial qui travaille pour un monde plus sain où les personnes et l’environnement ne sont plus lésés par la production, l’utilisation et l’élimination de produits chimiques toxiques, lance la campagne internationale de plaidoyer pour réduire les pollutions liées aux plastiques et résoudre le problème des produits chimiques contenus dans les jouets pour enfants.

A l’en croire, les efforts politiques et l’attention des médias et des organisations de la société civile sur les plastiques se concentrent aujourd’hui principalement sur le commerce des déchets, les déchets visibles dans les océans et la responsabilité des consommateurs. Cependant aux dires de la présidente, chaque étape du cycle de vie du plastique implique des produits chimiques toxiques, qui menacent la santé humaine, l’environnement, la biodiversité et le climat. À chaque étape du cycle de vie des plastiques, IPEN a une présence de campagne travaillant sur la réduction de la pollution, la substitution et l’élimination des produits chimiques les plus toxiques, la gestion des déchets, l’incinération et la justice environnementale.

Une large gamme de produits chimiques est intentionnellement ajoutée pendant la fabrication et le traitement de la matière plastique et dans le produit final pour conférer certaines propriétés. Ces additifs sont destinés à rester dans le produit final, mais le produit final peut également contenir une gamme de substances inconnues, non intentionnellement ajoutées (NIAS) qui restent du processus de production. Une étude récente a montré que les substances connues et inconnues peuvent constituer un grave danger pour la santé dans certains types de plastiques « Les additifs courants incluent les plastifiants tels que les phtalates qui sont ajoutés pour rendre le plastique plus doux et plus flexible, les extincteurs de flamme tels que les éthers diphényliquespolybromés (PBDE), les pigments tels que les chromates de plomb et bien d’autres. Il n’existe aucun catalogue systématique des produits chimiques utilisés dans la fabrication des plastiques; cependant, le nombre varie dans l’ordre de grandeur de milliers. Beaucoup de ces additifs chimiques sont particulièrement nocifs pour les enfants car ils
Interfèrent avec leur développement » ; estime-elle.

Les additifs selon un document exhibé, ne sont généralement contenus que dans le plastique et sont facilement libérés, générant de nombreuses voies d’exposition différentes. Les produits chimiques contenus dans les plastiques peuvent migrer des produits plastiques vers la poussière domestique ou même vers les aliments et les boissons, ce qui entraîne une exposition par inhalation et ingestion. La mise en bouche de produits en plastique constitue des voies d’exposition directes à travers la salive dans la bouche, et la manipulation des recettes recouvertes de BPA provoque une exposition par absorption par la peau.

Au Mali, il existe des usines qui produisent des produits plastiques (seaux, tasses en plastiques baignoires, chaussures, poubelles, pelles plastiques, savonnières, pots, bacs etc. Ces usines produisent des produits pour enfants comme les kits d’entretien des enfants (baignoire, seau, savonnière, éponge) ballon Cependant, il est important de mentionner qu’il existe des règlementations au Mali: l’article 15 de la constitution du 25 Février 1992 stipule que:«toute personne a droit à un environnement sain.

La loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation des sachets plastiques non biodégradable. La Loi n° 01 – 020 / du 30 mai 2001relative aux pollutions et nuisances, dans son article 36 stipule que toute personne intervenant dans l’importation, la production et la distribution des substances chimiques doit se munir d’une autorisation délivrée par les ministres chargés de l’environnement, de la santé, de l’agriculture et des industries.

Tout détenteur de substance chimique doit prouver la qualité de son produit par la présentation d’un certificat d’analyse délivré par un laboratoire agréé.

En cas de doute sur la qualité du produit, l’administration compétente procède à des analyses de contre-expertise. Les frais d’analyse sont à la charge du détenteur. Par conséquent, les produits plastiques étant considérés comme des produits chimiques doivent se plier à cette exigence

Selon elle, le décret N°01 -394/P-RM du 6 septembre 2001 qui fixe la liste des produits dangereux, stipule : en son article 8: Tout producteur et tout distributeur qui commercialise ou utilise dans ses activités professionnelles des matières plastiques ou autres emballages non biodégradables et toute personne responsable de leur première mise sur le marché, au cas où le producteur et le distributeur sont inconnus, est tenu de procéder à la reprise de ses matières plastiques et emballages utilisés en vue de les recycler.

L’article 11, également, que tout producteur de matières plastiques est tenu d’apposer son label sur celles-ci et de communiquer régulièrement les quantités produites et autres caractéristiques physico-chimiques à l’Administration compétente avant leur livraison sur le marché.

Entre autres Mise en œuvre du projet« Au regard de tout ce qui précède, l’ONG AVPIP et son partenaire IPEN se sont donné la main dans le cadre d’une campagne internationale pour réduire les pollutions liées aux plastiques, afin de résoudre le problème des produits chimiques dans les jouets pour enfants », rappelle la présidente et de poursuivre que « le projet s’est concentré sur deux types communs d’additifs plastiques: le bisphénol A, un produit chimique perturbateur endocrinien bien connu; et les métaux lourds tels que le plomb, le chrome, le cadmium et l’antimoine qui sont susceptibles d’être contenus dans les jouets des enfants.

Les activités réalisées selon elle, concernent, l’identification des points de vente des jouets Ciblage des jouets qui correspondent aux termes de référence (couleur, nombre de jouets Achat des jouets, étiquetage, emballage et l’expédition au laboratoire.

Les résultats de laboratoire ont donné les résultats suivants : Méthode: Chaque échantillon a été criblé avec un appareil XRF portable pour les métaux toxiques. Chaque mesure a été répétée deux fois et le niveau moyen calculé. Pour les échantillons de plusieurs couleurs, les pièces de différentes couleurs ont été scannées. Si les niveaux de métaux toxiques dépassaient les limites de sécurité fixées pour les produits de consommation, ces échantillons étaient enregistrés comme un «échec».

Il convient de noter que le dépistage XRF n’est dans ce cas utilisé que comme un indicateur pour les niveaux de métaux toxiques. Cela signifie que les niveaux ne sont que des estimations approximatives et que des analyses de laboratoire supplémentaires seraient nécessaires pour mesurer les niveaux exacts.

Résultats : 6 sur un total de 17 échantillons contenaient des niveaux de métaux toxiques suffisamment élevés pour déclencher un «échec» de la mesure XRF.

Source possible de métaux toxiques détectés: 3 des échantillons contenaient du brome et n’étaient pas des plastiques PVC (comme le montre la faible teneur en chlore).

Cela indique que des plastiques recyclés contenant des ignifuges bromés ont été utilisés dans la fabrication de ces produits

Les niveaux comparativement faibles de plomb et de cadmium dans les 3 échantillons restants indiquent qu’il s’agit d’une contamination. Une possibilité est que ces produits ont été fabriqués avec une certaine quantité de plastique recyclé contenant des niveaux plus élevés de plomb et de cadmium.

Comme notre finale, il est bon que seuls 6 échantillons sur 17 contiennent des indications de niveaux préoccupants de métaux toxiques et que les niveaux de plomb et de cadmium étaient encore suffisamment bas pour indiquer un certain type de contamination plutôt que des additifs intentionnels. Le plastique recyclé contenant des ignifuges bromés ne doit pas être utilisé dans les produits pour enfants.

Selon la présidente de l’ONG AVPIP, dans ses recommandations formulées, le Mali doit: prendre des dispositions urgentes pour l’application de la loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation des sachets plastiques non-biodégradable
Légiférer pour interdire le bisphénol et les métaux lourds dans la production des produits plastiques, en mettant l’accent sur les produits des enfants.

Légiférer pour interdire l’importation, commercialisation, le stockage, la distribution des produits plastiques contenant le bisphénol et les métaux lourds en mettant l’accent sur les produits des enfants la prise de mesures règlementaires interdisant les produits chimiques toxiques dans les produits plastiques spécifiquement les produits des enfants à travers des actions de plaidoyer/lobbying. La sensibilisation des populations pour qu’elles prennent conscience des dangers auxquels ils exposent leur vie et celle des enfants.

En conclusion, les résultats des analyses nous montrent que ce sont les plastiques recyclés qui contiennent des produits toxiques, par conséquent ne doivent pas être utilisés pour la fabrication de jouets des enfants ou tous autres objets en plastiques pouvant être en contact avec les enfants.

« Des études plus poussées doivent être réalisées pour démontrer l’impact des produits chimiques contenus dans les jouets des enfants Il nous revient en tant que organisations de la société civile et hommes de presse de continuer cette campagne d’information de sensibilisation et de plaidoyer pour inciter le Gouvernement du Mali à prendre conscience de la situation et prendre des mesures adéquates en conséquence pour protéger la santé des tous petits et leurs mamans comme stipuler dans les recommandations », conclut la président du REFEDE-Mali.

B.D.S

Forêt : Le commerce illicite du bois rouge se porte bien à Kalemie (Tanganyika)

« Nous nous demandons si l’exploitation du bois rouge qui se passe dans la province du Tanganyika à Kalemie est une autorisation ou la complicité de Kinshasa ? », s’interrogent les acteurs de la SOCEARUCO.

A en croire ces acteurs, des cargaisons du bois rouge sont embarquées chaque jour par les transporteurs tanzaniens actuellement présents à Kalemie. Ces transporteurs opèrent librement sous la surveillance de l’homme d’affaires Checheni.

« Les bois rouges entreposés au port de Kalemie sont embarqués vers la Tanzanie avant de prendre la direction de la Chine. Est-ce une complicité des autorités provinciales et nationales sur ce crime environnemental ? Que pense la vice-premier ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba face à cette pratique qui dénature son image face à la fraude et au trafic illégal des ressources naturelles de la RDC ? », s’indigne notre source.

Depuis son avènement à la tête de la province, l’ancien gouverneur Zoe Kabila avait pris une décision interdisant l’exploitation du bois rouge dans cette partie du territoire national. Aujourd’hui, le marché illicite de ce bois se porte très bien. Il est alimenté par des exploitants chinois et congolais, sous la bénédiction des certaines autorités civiles et militaires.

La SOCEARUCO déplore cependant le silence de l’Interpol et de services de la vice primature de l’Environnement de la République démocratique du Congo, face à ce qu’elle qualifie de crime environnemental.

Alfredo Prince Ntumba

L’exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga : une bataille gagnée ou une trêve stratégique pour les tenants de l’exploitation pétrolière

L’exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga : une bataille gagnée ou une trêve stratégique pour les tenants de l’exploitation du pétrole

I . Le combat de la lutte contre  l’exploitation  du Pétrole  dans le PNVi

En effet,  le Parc national des Virunga, www.virunga.cd, ( PNVi)  présente une diversité d’écosystèmes immense, allant des sommets enneigés des Monts Ruwenzori et des volcans actifs du massif des Virunga aux marécages du Lac Edouard, aux forêts afro montagnardes et à la savane. Il abrite une immense biodiversité qui comprend notamment le gorille des montagnes, mais aussi des okapis et des éléphants,  sans conteste, le PNVi  est un véritable «  paradis terrestre »  et les historiens l’appelle « huitième merveille du monde »

Malheureusement,  malgré les valeurs exceptionnelles du PNVi,  d’une part et  contrairement  à la loi N°11/009 du 09 Juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement dont  l’article 33  alinéa deuxième dit que «   est nul tout droit accordé dans les limites des aires [protégées] et zones [interdites],  SOCO, une entreprise pétrolière britannique  avait obtenu une licence d’exploitation du pétrole dans ce site du Patrimoine Mondiale et site de Ramsar jusqu’au point de terminer avec les activités d’exploration.  .

Heureusement, grâce  aux efforts conjugués par les communautés locales, les organisations de la société  civile et de la communauté internationale,  SOCO s’est retiré de l’exploitation du pétrole dans  le PNVi  le 11 juin 2014. Certains ont qualifié ce retrait comme la victoire, prouvant que  la bataille est gagnée  et qu’il n’y a plus des menaces pétrolières dans le PNVi   et pourtant d’autres  pensent  que c’est   une trêve stratégique pour les tenants de l’exploitation du pétrole  et la menace  est  devenue  encore plus grande.

C’est ainsi que,  dans le cadre de  la mise en œuvre  du Nouveau Pacte pour la Nature et les Personnes conduits par la plateforme « African Network of Young Leaders for Peace and Sustainable Development , www.anyl4psd.org» (ANYL4PSD/ND4NP) ,  et dont  AICED, Appui aux Initiatives Communautaire de Conservation de l’Environnement et de Développement   durable, https://anyl4psd.org/focal-point-organizations/      et  https://www.youtube.com/watch?v=LmoIAcQWkUY  est  non seulement le  point focal  de la plateforme  ANYL4PSD, mais aussi est  impliqué dans le processus d’implémentation de ce nouveau pacte pour la Nature en République Démocratique du Congo , s’est penchée à cette question afin d’évaluer les menaces ou non de l’exploitation du pétrole dans   PNVi  pour que  ce dernier garde toujours sont statut de site du Patrimoine de l’UNESCO.

II. Les avancées   et les  faiblesses  dans la guerre  contre l’exploitation pétrolière  dans le PNVi

 2.1 Les avancés

 La compagnie pétrolière britannique SOCO International   a annoncé ce 11 juin 2014 qu’elle mettait un terme à toutes ses activités dans le Parc national des Virunga. Elle s’est aussi engagée à rester loin de tous les autres sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

La compagnie rejoint SHELL, TOTAL et le Conseil international des mines et métaux (ICMM) qui se sont engagés à ne pas entreprendre de prospections pétrolières ou ouvrir des exploitations minières dans des sites du patrimoine

2.2 Les faiblesses

Le Comité du patrimoine mondial avait déclaré ceci : «  Nous espérons que le gouvernement de la RDC donnera suite à cet engagement de la SOCO et annulera tous les permis d’exploration accordés à l’intérieur du Parc national des Virunga. »  Malheureusement jusqu’à présent aucun contrat pétrolier n’a jamais été annulé par une ordonnance présidentielle.

III. La victoire contre  l’exploitation pétrolière  dans le PNVi : une trêve stratégique pour le  tenant de l’exploitation du pétrole ;

Après les retraits  de SOCO dans le PNVi, les partisantes de l’exploitation pétrolière ont profité de cette trêve   afin de bien s’armer même sur le plan juridique.

3.1 Un soubassement  juridique  de l’exploitation pétrolière dans les aires protégées

La  Loi n° 15/012  du 1ier août 2015 portant régime général des hydrocarbures   donne la possibilité d’exploitation pétrolière dans les aires protégées, car à son article 155
il est dit ce qui suit  «  L’exercice des activités d’hydrocarbures en amont est interdit dans les aires protégées et les zones interdites.
Pour cause d’utilité publique, un décret délibéré en Conseil des Ministres peut, après audit environnemental, enquête publique et avis de l’établissement public chargé de l’évaluation et de l’approbation de l’étude d’impact environnemental ainsi que du suivi de sa mise en œuvre, autoriser tes activités d’exploration dans les aires protégées et zones interdites.
En cas de découverte d’hydrocarbures, il pourra être procédé à l’exploitation, après déclassement de tout ou partie des aires protégées et zones interdites
Ce déclassement aux fins d’activités d’hydrocarbures se fait conformément à la loi. »

Sans conteste,  cet article 155, donne un soubassement  juridique  de l’exploitation pétrolière dans les aires protégées.  Il est à noter que SOCO avait terminé avec l’exploration pétrolière dans le Lac Edouard, il a déjà des données sur la quantité des pétroles dans ce lac  et nous craignons  que cela soit capitalisé par le gouvernement  ou d’autres entreprises pétrolières.

Dans la même veine, cet article 155 susmentionné  met en cause même le statut du PNVi comme site du Patrimoine Mondiale. Cela  semble concrétiser les intentions des politiques congolais visant à  mettre en cause le statut légal du PNVi comme site du Patrimoine Mondiale.  En titre illustratif, nous citerons le propos d’un ancien ministre des hydrocarbures, Monsieur Crispin Atama Tabe qui avait déclaré   « L’adhésion de la RDC à l’UNESCO ou le fait de confier la gestion du parc des Virunga comme patrimoine mondial n’enlève en rien la souveraineté de la RDC sur cette portion de terre »,[1]

Cette crainte est aussi partagée par l’UNESCO et l’UICN dans le rapport   où il est  dit que : «  malgré la nouvelle loi sur la conservation  de la nature de 2014, il semble que certains choix liés à la l’exploitation des ressources naturelles dans les aires protégées par certains secteurs gouvernementaux (ex : exploitation pétrolière) risque de d’entrainer  la remise en cause du statut légal du  de protection de bien » ( recommandation des  missions  de l’ UNESCO/UICN au PNVi   du 23 au 28 avril 2018  page 11)

3.2   La position du gouvernement n’a pas changé face à l’exploitation du pétrole

Refus d’annuler les permis d’exploration accordés à l’intérieur du Parc national des Virunga

Le fait que le Gouvernement de RDCongo n’a pas  appliqué  la recommandation de l’UNESCO,  consistant à  annuler tous les permis d’exploration accordés à l’intérieur du Parc national des Virunga,  nous pousse à confirmer que la position du gouvernement n’a pas changé face à l’exploitation du pétrole dans le PNVi.

l’appel d’offre publié visant l’attribution de 19 blocs pétroliers

Le jeudi 28 janvier dernier, Monsieur Rubens Muhima, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures de la République démocratique du Congo (RDC), avait  annoncé que le pays comptait proposer 19 blocs d’exploration de pétrole et de gaz au marché, au cours du dernier trimestre de cette année. Neuf de ces blocs sont situés dans le bassin central du pays, trois dans le bassin côtier terrestre, quatre dans le bassin du lac Tanganyika et trois dans le lac Kivu.  Il s’agira, selon le Ministre,  du premier appel d’offre international pour des blocs d’exploration pétrolière dans le pays  et que  la mise en place  de ce  programme est régie par le nouveau code pétrolier adopté en 2015.

Selon le journal agence ecofin [2]  , « la dernière proposition de périmètres à explorer, a couvert des zones situées dans des espaces protégés comme le parc des Virunga. »

Cette annonce  et le fait que  la dernière proposition de périmètres à explorer couvrent  des zones situées dans  le PNVi,  ne montrent-il pas   le gouvernement de la RDCongo  n’a pas renoncé à ses projets d’exploitation pétrolière dans les aires protégées ?

Exploitation du pétrole en Ouganda  un précédent  pour les politiques de  la RDCongo

parmi les  arguments  que les politiques  de la RD Congo avancent  pour justifier l’exploitation du pétrole dans le lac Edouard qui fait partie du PNVi  est le  fait  l’Ouganda  qui partage les eaux du Lac Edouard  et Albert a déjà commencé l’exploitation pétrolière  dans le lac Albert même si cela  est  impacterait négativement  sur plusieurs parcs nationaux  et notamment celui de Murchisson Falls, le plus grand par de l’Ouganda.

En outre,  l’Ouganda,  la Tanzanie et les compagnies pétrolières françaises Totale et chinoise CNOOC ont signé ce mois d’avril 2021  plusieurs accords, qui ouvrent la voie à la construction de l’oléoduc qui transportera le brut ougandais vers un port tanzanien et cela malgré l’opposition des  des acteurs de la protection de l’environnement.  Avec ses 1 443 km de long, ce sera le plus long oléoduc de pétrole brut chauffé au monde. Il acheminera l’or noir extrait du lac Albert en Ouganda au port tanzanien de Tanga avant son exportation, notamment vers des sites du groupe Total ou vers la Chine. La construction de ce pipeline sera assurée par le géant français des hydrocarbures et le groupe chinois CNOOC. Coût estimé de l’opération : 3,5 milliards de dollars. Un investissement qui se justifie par l’importance des réserves repérées en 2006.  Au total, 6,5 milliards de barils de brut reposent sous les eaux du lac Albert, dont environ 21% sont récupérables dans l’état actuel des découvertes. Ce qui équivaut pour l’Ouganda à une exploitation de 25 à 30 ans, avec un pic de production de 230 000 barils par jour. [3]

 Le président tanzanien John Magufuli  avait parlé d’un d’un accord qui va « non seulement créer des emplois, mais aussi promouvoir la coopération régionale et le développement économique des zones traversées par l’oléoduc. »  Plus précisément, les autorités tanzaniennes estiment que 10 000 emplois seront créés grâce à la construction de l’oléoduc.[4]

L’exploitation du pétrole  en Uganda  dans les eaux qu’il partage avec la RDCongo  et avec la construction de cet oléoduc peut être un précédent que peut capitaliser le gouvernement congolais  afin d’autoriser l’exploitation du pétrole  et surtout que cette  exploitation  en Ouganda se passe à coté des aires protégés pour justifier que l’exploitation du pétrole  est compatible avec  la protection des écosystèmes sensibles comme le PNVi  et surtout que rappelons-le,  l’entreprise pétrolière SOCO avait terminé avec l’exploration pétrolière  dans les eaux du lac  Edouard la partie congolaise  et détient  les données sur de la quantité des pétroles  dans  ce lac et qu’il n’a jamais publié.

3.4 Les actions de la Plateforme ANYL4PSD pour lutter contre l’exploitation du Pétrole dans le PNVi 

Les plaidoyers

Ayant compris que le menace d’exploitation du pétrole sur PNVi est devenu encore plus grande qu’avant  d’une part et comme en RDCongo, il ya d’autres blocs contenant des réserves du pétrole en dehors des aires protégées,  la plateforme ANY4PSD de la RDCongo a mené des actions des plaidoyers  demandant l’annulation de contrats d’exploitations pétrolières déjà livrés,  la cessation des autres contrats d’exploitations  ultérieure  tout en attirant l’attention des autorités sur la controverse de l’article 155 de la  Loi n° 15/012  du 1ier août 2015 portant régime général des hydrocarbures  notamment le plaidoyer  suivant  :

« La Loi n° 15/012 du 1ier août 2015 portant régime général des hydrocarbures   donne la possibilité d’exploitation pétrolière dans le lac Edouard qui fait partie d’une aire protégée : une incompatibilité avec votre vision sur la protection de la biodiversité et  avec  les  autres dispositions  de la République,  et demande  de votre implication personnelle pour annuler le  permis d’exploitation dans  ce lac »   dans la lettre N°03/ANYL4PSD/RDC/10/2020   du 28/10/2020  que nous avions adressé à  Son Excellence Monsieur le Président de la République.

 « L’exploitation du Pétrole dans le Lac Edouard est une menace  pour les zones humides dont dépend    la survie  des communautés  riveraines,  une  violation de  la constitution et de la convention de  RAMSAR :  demande de l’annulation des permis d’exploitation  pétrolière dans  le PNVi »  dans la lettre N°01/ANYL4PSD/RDC/02/2020  du 02/02/2021  que nous avions adressé à Son Excellence Monsieur le Président de la République.

[1] https://www.radiookapi.net/environnement/2013/09/11/exploration-du-petrole-dans-les-aires-protegees-la-rdc-repond-global-witness

[2] https://www.agenceecofin.com/exploration/1702-85302-fin-2021-la-rdc-va-pour-la-premiere-fois-lancer-un-appel-d-offres-pour-des-blocs-petroliers

[3] https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210412-la-construction-du-pipeline-g%C3%A9ant-entre-la-tanzanie-et-l-ouganda-sur-la-bonne-voie

[4]  https://www.afriquemedia.tv/afrique/accord-pour-la-construction-d-un-oleoduc-entre-la-tanzanie-et-l-ouganda

Ce plaidoyer  sur les zones humides  était passé à la radio Okapi  avec le Journaliste Marc Marofimbo ,  radio de l’ONU en RDCongo

ANYL4PSD : Journaliste Marc  Morofimbo de la Radio Okapi , radio de l’ONU en RDCongo

Ce même plaidoyer  sur les zones humides était relayé par la radio communautaire  riverain du PNVi appelé  radio communautaire  la vérité

Monsieur  Dunia  membre de la plateforme ANYL4PSD dans le studio de la Radio communautaire  la vérité

« Insécurité persistante dans le PNVi :  demande de  l’évaluation de l’application   du   décret  portant création d’un corps chargés de la sécurisation des parcs nationaux et réserves  naturelles apparentés   afin  de protéger les  écosystèmes de PNVi ,   les personnels de  l’ICCN, les communautés riveraines et pour  promouvoir le tourisme,  pilier du développement durable » dans la lettre N°02/ANYL4PSD/RDC/03/2021  du 01/03/2021  que nous avions adressé à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre.

Ce plaidoyer sur l’insécurité grandissante dans le PNVi était publié dans le site de la radio Okapi, radio de l’ONU en RDCongo https://www.radiookapi.net/2021/03/04/actualite/societe/insecurite-persistante-dans-le-parc-des-virunga-un-collectif-des-ong

Dans la poursuite de ce même plaidoyer ci-haut, nous avions contacté monsieur  Kisuki Mathe Benoit qui est le commandant  adjoint en charge de l’Administration Finance et Logistique  du corps chargés de la sécurisation des parcs nationaux et réserves  naturelles apparentés (CorPPN)   .  Le commandant nous  a montré les avancés du CorPPN   et les défis  auxquels  fait face CorPPN  et  de quelle façon  nous, société civile pouvons contribuer à l’application du CorPPN

Approche «  jeunesse anti pétrole » dans le lac Edouard

AICED  a pensé   qu’il faut  préparer la jeunesse dans les  écoles du milieu riverain du Lac Edouard    sur les conséquences néfastes écocides  et irréversibles de  l’exploitation du pétrole dans le Lac Edouard ».  En outre,  la mission du 11-21 août 2007 de l’UNESCO/UICN au PNVi avait proposé  que « ce sont les populations locales qui pourront par la suite influencer les autorités politiques et administratives pour qu’elles appuient les initiatives en faveur de la  conservation »  et pourtant la jeunesse constitue une force non négligeable pour influencer les autorités politiques en matière de lutte contre l’exploitation du pétrole  dans le PNVi , d’où notre approche «  jeunesse antipétrole »  autours  des Virunga.  Une fois  cette jeuneuse  formée,  elle pourra transmettre ces valeurs à d’autres  et ainsi  on aura une  « génération antipétrole »  dans le Virunga.  AICED forme ces jeunes dans la production des plaidoyers contre l’exploitation du pétrole dans le Lac Edouard qui fait partie du PNVI

Le club de la Jeunesse  « antipétrole »  dans le Lac Edouard

4. CONCLUSION

Sans conteste,  la lutte contre l’exploitation du pétrole dans le PNVi a connu un grand succès avec le retrait  de SOCO.  Néanmoins,   cette victoire  contre  l’exploitation pétrolière  dans le PNVi  a était    est une trêve stratégique pour le  tenant de l’exploitation du pétrole.  Les gouvernements  en a profité pour légiférer des  soubassements juridique  afin non seulement d’exploiter les pétroles dans les aires protégées mais aussi de mettre même en cause le statut légal du PNVi comme site du Patrimoine Mondiale, c’est qui est encore plus grave.

5. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR

Comme ce sont les aires protégées  notamment le Parc National de la Salongo et le PNVi qui sont respectivement dans le bloc IV et V du rift albertin,   qui sont menacées par  l’exploitation  du pétrole, la plateforme ANYL4PSD de la RDCongo  va étendre ces actions de plaidoyers aux autres aires protégées  y  compris les tourbières.  Et cela en demandant :

  • Au du gouvernement l’annulation de tous les permis d’exploration pétrolières  accordés à l’intérieur  dans les aires protégées  et les tourbières  au niveau National ; 
  • demander au gouvernement de ne pas octroyer d’autres concessions d’exploitation pétrolière dans les aires protégées ;
  • faire de plaidoyer  contre les éventuelles modifications des limites  des aires protégées  conformément à l’article 155 susmentionné afin de faciliter une activité d’exploitation pétrolière.   

Nyebone  Faustin

Directeur  Exécutif  National  AICED, Point Focal    ANYL4PSD/ND4NP en RDCongo