Home › Forums › Addressing the multi-sectoral challenges of the short and long term impacts of COVID19 by green grow recover to achieve the sustainable development goals/ : Relever les défis multisectoriels des impacts à court et long terme du COVID19 pour l’atteinte des objectifs de développement durable › Plaidoyer sur les consequences des emballages non biodégradables
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30 August 2020 at 15 h 25 min #3497FaustinParticipant
En effet, les emballages non biodégradables font plus de mal que de bien sur le plan sanitaire et environnemental.
C’est ainsi que AICED a trouvé impérieux et judicieux de faire un plaidoyer adressé au Ministre Provincial de l’Environnement du Nord-Kivu le lundi 24 août 2020 qui retrace, la rétrospective sur les 8 ans écoulées depuis la première sortie des dispositions sur l’interdiction sous : « du 21 août 2012 au 21 août 2020 : 8 ans depuis la première sortie des dispositions sur l’interdiction de la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages non biodégradables » : force, faiblesse et proposition pour protéger l’environnement et lutter contre le COVID-19 »
1. Conséquences des emballages non biodégradables
1.1. Sur le plan sanitaire
Suite à l’absence de mécanisme de recyclage des emballages non biodégradables dans la ville de Goma, des familles utilisent les sachets plastiques pour allumer le feu. Cette combustion est une source d’intoxication de voies respiratoires, car l’incinération des sacs plastiques libère des substances toxiques : acide chlorhydrique (HCl : caustique pour les voies respiratoires), le formaldéhyde (HCOH : allergène puissant à l’origine de l’asthme) et d’autres souvent cancérigènes : oxyde de plomb II (PbO), oxyde de cadmium II (CdO ). L’inhalation répétée de ces substances toxiques lors de la combustion des sachets plastiques provoque l’installation progressive d’une bronchite chronique appelée « bronchite chronique chimique ». Ce n’est pas étonnant que, de constater la prévalence élevée des maladies Infections Respiratoires Aigües observées chez les populations de la ville de Goma (22 445 cas en 2013 ; 2 634 cas en 2014 et 8 693 cas en 2015). Nous pensons que, cette situation d’intoxication des voies respiratoires due à l’inhalation répétée de ces substances toxiques lors de la combustion des sachets plastiques , préposer la population à contracter le COVID-19 qui attaque aussi les voies respiratoire en provoquant la détresse respiratoire.
D’autres encore utilisent ces sachets plastiques, pour couvrir les aliments pendant la cuisson. Les métaux lourds tel que le plomb, le cadmium présent dans le sachet, suite à la chaleur vont se dissoudre dans les aliments et ainsi être une source d’intoxication alimentaire.
1.2. Sur le plan environnemental
• Insalubrités
Suite à la durée de vie très longues des déchets non biodégradation pour se décomposer (sac plastique : 450 ans , bouteille plastique : 100 à 1.000 ans), les déchets plastiques sont à la base de l’insalubrité dans la ville (voir photo en annexe)
• Impact dans le réchauffement climatique ;
Le climat de la ville de Goma se réchauffe de plus en plus, car selon l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), de 1977 à 2017 la Ville de Goma a connu une augmentation de 2 degré Celsius. L’incinération des déchets plastiques contribue aussi à l’augmentation des gaz à effets de serre dans la ville de Goma, car selon nos enquêtes, dans la commune de Karisimbi, 200 ménages, incinèrent en moyenne un kilo de sachets pour allumer le feu et cela libère 1,6 m3 de CO2 par jour et une moyenne de 77 000 ménages libéreraient 616 m3 de CO2 par jour et sans compter les incérations sur les poubelles de fortune tout en sachant que la ville de Goma comptent en moyenne
• Impact sur les espèces
Les emballages non biodégradables causent beaucoup des conséquences à la faune sauvage. L’ingestion de déchet plastiques est une autre cause de mortalité, qui affecte environ 660 espèces. Les oiseaux de mer piquent les morceaux de plastique flottants, et les tortues les confondent avec des méduses . La ville de Goma n’en fait pas exception, selon nos enquêtes, les corbeaux ont presque disparu dans cette ville. Malheureusement, l’usage des sachets par les ménages pour acheter l’huile des palmes aurait contribué à la disparition des corbeaux dans la ville de Goma, car ces oiseaux étaient prisés par ces sachets qui contenaient l’huile de palme. (Voir photo en annexe)
2. Les dispositions sur l’interdiction des emballages non biodégradables
2 .1. Première disposition
• Arrêté ministériel : l’arrêté ministériel n°003 CAB/MIN/ECO&COM/2012 du 21 août 2012 dont son article 1ier il est dit qui suit « Il est interdit sur l’ensemble du territoire national, la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages non biodégradables » ;
• Force :
C’était déjà un premier instrument juridique,
• Faiblesse :
L’arrêté n’était pas contraignant et n’avait pas des mesures d’accompagnement ; c’est pourquoi, cette disposition a souffert d’application durant cinq ans jusqu’ à la promulgation du décret.
2.2. Deuxième disposition
• Décret du Premier Ministre : Le Décret n°17/018 du 30 décembre 2017 du Premier Ministre a encore interdit la production, d’importation, de commercialisation et d’utilisation des sacs, sachets, films et autres emballages en plastiques, spécialement en ses articles 3 et 6.
• Force
Ce décret prouve l’implication du Gouvernement à un plus faut niveau et avec une mesure relativement contraignante, d’un délai de six mois à dater de sa signature afin de permettre aux importateurs et operateurs économiques œuvrant dans ce secteur de se saisir de ce moratoire pour écouler rapidement leurs productions ou éliminer ces produits de leurs activités jusqu’au 30 juin 2018. Nos enquêtes sur terrain, six mois après le moratoire, avaient prouvé qu’à 50 %, la population utilisait les emballages biodégradables. Cela constituait déjà une avancée significative.
• Faiblesse
Par manque de mesure d’accompagnements, le décret a souffert d’application et aujourd’hui, nous sommes retournés à la case de départ, les sachets plastiques pullulent dans la ville de Goma.
3. Recommandations
Aux autorités
Les 2 dispositions susmentionnées sur l’interdiction de la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages non biodégradables souffre d’application parce qu’il n’y pas les mesures d’accompagnement, c’est pourquoi, nous suggérons ce qui suit :
• Outre le Ministère de l’Environnement et son organe technique, la coordination, qu’il y ait la création d’une commission multisectorielle de lutte contre les emballages plastiques dans laquelle on va retrouver les services suivants : la Mairie, FEC, DGM, PNC, DGRD, Société Civile,
• Qu’il y ait la promulgation et la vulgarisation de la loi sur la gestion de déchet en Province qui était voté à l’Assemblée Provinciale il y a plus de 2 ans , parce que cette loi, doit contenir des mesures contraignantes, en terme d’infraction ;
• Promotion des emballages des biodégradables,
• Exonérer les matériels qui interviennent dans la fabrication des emballages biodégradables A la population
• D’adopter le comportement responsable visant à réduire l’usage des sachets plastiques, par exemple utiliser des « écopaniers » pour faire le marché, évité de jeter sachets plastiques partout. ;
• Eviter des bruler les sachets plastiques et des les couvrir sur les aliments lors de la cuissonNyebone Faustin
Directeur Exécutif National AICED/ RDCongo/Goma
tel : + 243 997 700 920
mail: nyebonefaustin@gmail.com
aicedrdc@gmail.com
page facebook: Aiced Asbl30 August 2020 at 18 h 37 min #3499AnYl4PsdKeymaster
La problématique de gestion des déchets plastiques constitue de nos jours une préoccupation majeure au niveau mondial. Les ordures issues de l’utilisation du plastique constituent environ 10 % des 6 000 000 de tonnes de déchets municipaux produits annuellement au pays de Paul Biya.
Pendant les deux dernières décennies, les emballages plastiques ont été de plus en plus utilisés par les populations eu égard à leur facilité de manipulation et aux nombreux usages qui peuvent en être faits. Ces plastiques présentent autant, sinon plus, d’inconvénients que d’avantages pour les populations et l’environnement. Selon une estimation globale publiée par Chiellini Emo (2006), chercheur et professeur de chimie à l’Université de Pise en Italie, les emballages plastiques constituent 35 à 45 % de la production de matières plastiques. Dans cette publication, l’universitaire affirme que 100 millions de tonnes de plastiques à usage unique sont fabriquées et jetées à travers le monde chaque année.Au Cameroun, les déchets issus de l’utilisation du plastique constituent environ 10 % des 6 000 000 de tonnes des déchets municipaux produits annuellement, soit environ 600 000 tonnes par an. Ces déchets sont pour la plupart mal gérés du fait de la non-existence de systèmes de tri et de collecte efficaces, ainsi que de l’important accroissement du nombre de fabricants et d’importateurs desdits emballages. Face à cette situation, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) a mené une enquête en 2011 qui lui a permis de faire l’état des lieux de l’utilisation des plastiques au Cameroun. Il en ressort des constats alarmants concernant les plastiques à usage unique.
EMBALLAGES PLASTIQUES À L’ORIGINE DES DÉSASTRES
Les déchets plastiques à usage unique non recyclables s’envolent facilement et sont à l’origine de problèmes fondamentaux de salubrité publique. Ils sont en partie responsables des inondations des villes camerounaises car ils obstruent les voies de canalisation. Ces matières contribuent à diminuer la production agricole en bloquant l’infiltration des eaux et en empêchant le développement ou l’expansion des racines des plantes dans le sol. Les déchets plastiques favorisent le développement des vecteurs de maladies telles que le paludisme et le choléra pour ne citer qu’eux. Ces ordures sont également responsables de la mort de plusieurs cheptels surtout dans la partie septentrionale du Cameroun, lorsque les animaux les avalent.58 % des consommateurs évacuent leurs déchets plastiques dans la nature. 22 % les remettent à des collecteurs tandis que 20 % effectuent des brûlages à l’air libre. Durant son intervention au Conseil de Cabinet du 25 mai 2015, le ministre camerounais de l’Environnement Hélé Pierre, a fait l’état de la mise en œuvre de l’arrêté conjoint N°004 MINEPDED/MINCOMMERCE du 24 octobre 2012. Cet arrêté porte sur la réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables au Cameroun. Le gouvernement camerounais a prévu trois types d’actions fondamentales : il s’agit d’interdire 30 % des emballages plastiques par le biais d’un cadre réglementaire adéquat ; de valoriser 40 % des déchets plastiques par la délivrance de permis environnementaux à des professionnels et de détruire les 30 % non recyclables par voie d’incinération.
PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIONS INVESTIS
Dans des échanges avec Lemnyuy Albun William Banye, environnementaliste et sous-directeur en service au MINEPDED, il ressort que les actions gouvernementales concernent trois catégories de matières plastiques, à savoir les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères. Les plastiques souples interdits représentent seulement 30 % des thermoplastiques produits ou utilisés au Cameroun. Les emballages saisis sont percés ou déchirés et rendus inutilisables, puis stockés et finalement cédés aux opérateurs économiques du domaine qui en font la demande pour le recyclage. La cession se fait à 25, 40 ou 50 Francs CFA.L’argent perçu de ces ventes est reversé sur le compte d’affectation spéciale. Les plastiques invendus sont confiés à des structures compétentes pour obtenir leur destruction par incinération. Les maires des communes ont été invités à voter des délibérations pour la collecte des déchets plastiques par les jeunes dans leurs communes respectives, moyennant rémunération. D’avril 2014 à ce jour, les moyens financiers affectés aux activités des différents comités et organes de contrôle, ainsi qu’à l’acquisition des appareils spécifiques – comme les micromètres – s’élèvent à plusieurs centaines de millions de FCFA. Par souci d’accompagner les opérateurs économiques directement concernés par ce texte, le MINEPDED a entrepris plusieurs actions saillantes.
Parmi celles menées par le gouvernement figurent la tenue des réunions de concertation avec les industriels du secteur de la plasturgie en vue de recueillir les difficultés éventuelles et les suggestions d’amélioration des dispositions de cet arrêté conjoint ; la réception en audience des membres de l’Association Camerounaise des Professionnels de la Plasturgie (AC2P) afin de discuter des difficultés rencontrées et de trouver des solutions fiables ; et le prolongement de la période de grâce accordée pour permettre l’écoulement des stocks disponibles ou acquis par certains opérateurs.
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